Comme expliqué dans mon premier article, une partie de ce blog va raconter mon voyage au Japon. Et c'est donc par le début de mon récit que je commence.
J'ai pendant mon voyage tenu ce qu'on peut appeler un "journal de bord". En gros, j'ai couché sur papier chaque jour que j'ai passé au pays du soleil levant.
Je vais d'abord vous expliquer comment j'ai pu enfin partir au Japon :
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Nous, sur le départ. |
J'ai eu la chance de pouvoir apprendre le japonais dès ma première année de lycée. Je faisais partie de la toute première classe de japonais du lycée, car je suis arrivée lors de son lancement.
On peut penser qu'apprendre le japonais est extrêmement dur. Je pense que c'est une question d'envie et de volonté, certes c'est difficile car totalement différent du français en tout point. Mais quand on aime ce qu'on fait, ça devient vite "facile". Disons que la difficulté ne semble plus insurmontable comme un gros contrôle de math !
Et lors de ma dernière année, soit quand j'étais en terminale, ma professeur de japonais a organisé via un réseau appelé "Colibri" notre voyage au Japon.
A d'abord commencé une sélection entre les élèves français du lycée étudiant le japonais : des premières et des terminales. Ce fut un moment assez stressant pour moi, la peur de voir me passer sous le nez le voyage de mes rêves me restait en tête jours et nuits.
Les sélections se sont faites sur dossier scolaire ainsi que sur motivation -il a même fallu écrire une lettre de motivation-.
Au final après une grosse peur, ma professeur m'ayant appelée en urgence un soir pour me dire d'écrire une lettre de motivation pour le lendemain -qu'elle m'avait préalablement dit de ne pas écrire- car pour l'instant je n'étais pas dans les sélectionnés, je fus parmi les "grands gagnants" de l'aventure...
Nous n'avions pas beaucoup d'informations qui nous revenait de la part du réseau Colibri, aussi ce n'était non plus très rassurant, mais au final nous sommes partis sans encombre en direction de nos rêves.
Quatre élèves de mon lycée ont été sélectionnés (dont moi), quatre filles.
Nous sommes parties le 22 Octobre 2010 et sommes revenues le 12 Novembre 2010. Ce voyage aura donc duré 3 semaines (de rêve qu'on se le dise).
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Arrivée à l'aéroport de Narita. |
Étant du sud de la France, il nous a d'abord fallu atteindre l'aéroport de Paris avant de pouvoir partir pour le Japon.
Ce qui nous a donc d'abord fait une petite heure de vol. Ensuite un professeur était censé nous amener jusqu'à notre embarcation mais un manque d'organisation total a fait que nous avons du nous débrouiller toutes seules. -sans encombre-
C'était donc partie pour 11 heures de vol environ pour 10.000km de parcouru. L'allée me paru INTERMINABLE ! Je n'ai pas dormi une seule seconde pendant ce voyage, aussi heureusement que nous étions dans un A380 -le plus gros avions- car le confort et les activités disponibles étaient largement les bienvenues.
Nous avions un petit écran sur le siège en face de nous pour pouvoir :
regarder des films, écouter de la musique, jouer, chatter entre
personnes de l'avion, etc... boissons à volonté et j'en passe. -et je n'étais pas en première classe, eux avaient même des petits chaussons-
Ce qui m'a surprise pendant ce voyage fut le fait que les français ont été beaucoup plus agréables que les japonais dans les aéroports. Peut-être était-ce pour eux le soucis d'être "à fond dans leur travail", mais le fait est qu'ils ne nous ont pas décoché un sourire alors que nous avons même rigolé avec les français - qui m'ont fait des farces... J'ai cru que j'allais devoir me balader dans l'aéroport pieds nus parce qu'ils allaient garder mes bottes....-
A peine arrivée à l'aéroport, je vois ma famille d'accueil qui m'attend déjà. Ils ont l'air très gentil et très content de ma venue, c'est bien parti !
Je vais aux toilettes -ceux des aéroports sont très sophistiqués- et oui, je commence donc par le mythe des toilettes japonaises !
J'entre donc dans les toilettes pour femmes, car jusqu'à preuve du contraire j'en suis une. Ce n'était pas comme chez nous de simples portes avec des poignées, non ça aurait été trop simple sinon. Il faut appuyer sur un gros bouton vert pour l'ouverture, puis un rouge pour la fermeture.
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La photo a été prise dans une grande surface et non à l'aéroport. |
Mon premier problème fut le suivant : la porte était en transparent ! -brouillé certes, mais transparent !!- Et si quelqu'un venait à entrer et ouvrait ?! Bref, je me suis dépêchée comme jamais avant de tomber sur mon second problème : Comment tirer la chasse ?!
Des boutons, ça il y en a ! Mais lequel est le bon ? Je n'en sais rien... J'attends. J'attends quoi ? Je ne sais pas... Que le Dieu des toilettes viennent à mon aide surement. Mais ma nouvelle conversion religieuse n'a pas attiré sa miséricorde pour autant. Je reste plantée devant des toilettes incompréhensibles.
Je sors sors même demander de l'aide, mais finalement n'ose pas et retourne m'enfermer dans la petite pièce détestée. Quand soudain ! La chasse se tire... Seule ! Sauvée...
Je retrouve alors ma famille d'accueil avec qui je vais passer les 3 prochaines semaines. Ils m'ont bien accueilli, ils avaient l'air vraiment heureux de notre arrivée. L'une des filles de notre lycée français allait être séparée de nous et aller dans un autre lycée japonais, en échange un garçon venant de Nice -que nous appellerons J- venait dans notre lycée -car le 4ème correspondant de notre lycée japonais était un garçon-.
La famille d'accueil de J ne pouvant venir le chercher, c'est ma famille qui s'en est chargé.
Et alors que je pensais que nous allions rentrer bien gentiment, et bien non ! Nous avons foncé dans un centre commerciale pour manger.
Car si nous sommes partis le matin de Paris et bien c'est tout naturellement que nous sommes arrivés le MATIN au Japon. -et oui, décalage horaire de 8h oblige-
Et alors que nous allions fermé les yeux dans la voiture... "Necha dame !!" en gros pas le droit de dormir... Parfait, j'étais crevée comme jamais et perdue... Car si mon camarade français entamait volontiers la conversation en japonais et bien moi je ne comprenais RIEN. Et là une vague de déprime m'envahis.
D'ailleurs, dès le début ma mère d'accueil m'a semblé un peu taquine, ce qui n'a rien enlevé à mon stresse de vouloir être appréciée. -sachant que les japonais ne diront jamais ce qu'ils pensent vraiment, c'est dur de savoir si on est vraiment apprécié-
Nous avons donc roulé jusqu'à un centre commercial où nous avons mangé. N'allez surtout pas croire que le Japon n'est pas comme le reste du monde influencé par les États-Unis -surtout le Japon je dirais même- et ses fast-food et autre. Mc Do, Kebab, KFC et tout ce qui va avec.
Nous avons mangé dans un petit "restaurant" plus traditionnel, mais le plat était trop gros pour moi, et la mère de ma correspondante c'est fait un plaisir de noter que J était un vrai homme car il a fini mon plat... Je me suis même forcée à manger des sushi alors que je n'aime pas ça. Et là je me dis : "3 semaines comme ça ? Pas possible !"
Au retour, J c'est finalement endormi dans la voiture alors que la mère continuait de nous répéter de ne pas dormir. Afin d'essayer de faire une meilleure impression un peu je luttais comme jamais pour ne JAMAIS fermer les yeux -ce que je réussis- contrairement à J qui c'est donc endormi. Et j'entends alors en japonais "Ah... Finalement ce n'est pas vraiment un homme..." Je vous laisse deviner de la part de qui. J'étais fière de moi, mais déçue d'elle. Quand elle a vu que j'avais compris sa phrase elle s'est mise à rire nerveusement, j'en ai fait de même. L'incident s'est arrêté là, nous sommes rentrés .
Petite info :
les japonais roulent comme les anglais ! A plusieurs reprises je me
suis surprise à penser qu'on allait avoir un accident parce qu'il
roulaient à gauche ! Et en fait non, c'est normal, tout va bien.
Le lendemain je visitais Shibuya...